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Mon amour pour la cuisine

Chapitre 2 : Ma rencontre avec Rachida



Après notre séjour à Rabat, il était temps de retourner dans nos villes d’études. Je me souviens parfaitement que je devais partir avant mes amies,(Hawa,Coudou,Astou,Marème), car elles avaient encore des formalités administratives à régler. Alors, le lendemain de notre dîner d’adieu, je me suis réveillée, un peu nostalgique mais excitée par l’aventure qui m’attendait, et je me suis dirigée vers Settat, une petite ville du Maroc à une heure de Casablanca. C’était ma première fois à bord d’un train, et je ne pouvais m’empêcher de penser que ce voyage marquait un nouveau chapitre de ma vie. Settat allait devenir ma maison pendant les cinq années suivantes, jusqu'à la fin de mes études, où j'ai obtenu mon master en finance et management d’entreprise.

Arrivée à Settat, mes anciennes m'ont accueillie à bras ouverts,(Madina,Maryamou,Fatou,Diarra,Tabou) et je ne les remercierai jamais assez pour leur gentillesse et leur accueil chaleureux, même si, à l’époque, j’étais une vraie tornade (haha). Ah, et j'ai failli oublier ! Je n'avais toujours pas échangé mes CFA, et c’est une personne que j’ai rencontrée sur place, qui devait repartir au Sénégal, qui m’a permis de me débarrasser de mes billets. Ouf, quelle libération !

Lorsque je suis descendue du train, un taxi m’a emmenée directement à El Kher, là où vivaient mes amis. Je me souviens que ce jour-là, Pape Cheikh Diallo, qui était en vacances au Maroc, m’a gentiment aidée à porter ma valise. Et bien sûr, il ne m’a pas laissée tranquille avec mon CFA, se moquant gentiment de moi.

Le lendemain, j’ai commencé à chercher un appartement, car, comme je vous l’ai dit, il n’y avait pas de logement universitaire. Alors, avant que les autres filles n’arrivent, il me fallait absolument un endroit où vivre. Heureusement, j'ai trouvé un appartement assez rapidement. Puis, direction la faculté des sciences juridiques et économiques pour mon inscription en sciences économiques.

Imaginez le tableau : une littéraire plongée dans le monde des chiffres. Oui, j’avais un Bac L et j'avais eu l’idée brillante de m’inscrire en économie. Vous devinez sûrement le carnage que cela a été. Les mathématiques étaient aussi incompréhensibles pour moi que du chinois. J'avais l'impression d’étudier avec des étudiants de la NASA (hahaha).3 était devenu mon chiffre préféré comme notre d'examen hahah. Mais bon, je vais vous épargner les détails de ma vie étudiante... pour l’instant.

Venons-en à ce qui a réellement changé ma vie : ma rencontre avec Rachida. Vous vous demandez peut-être qui est cette Rachida. Eh bien, Rachida est la femme qui a éveillé en moi la passion de la cuisine. Il s’agit de la célèbre Rachida Amhaouche, une écrivaine marocaine spécialisée dans la cuisine traditionnelle. Dans ses livres, elle dévoile des recettes simples mais pleines de saveurs, où la tradition marocaine rencontre la simplicité.

Je crois que j’ai acheté tous ses livres tellement elle m’a inspirée. Elle propose de tout :

  • Poulet

  • Tagines

  • Cakes

  • Pains

  • Viandes

  • Poissons… et bien plus encore. Il y en avait pour tous les goûts !

À l’époque, je n'avais même pas de four, alors je me suis concentrée uniquement sur les recettes qui n’en nécessitaient pas. Je passais mes journées, dès que je n'étais pas à la fac, à essayer ses recettes, en leur ajoutant toujours un petit quelque chose de sénégalais. Mais j’avais une mauvaise habitude : je ne respectais jamais les dosages. Et bien sûr, à force, je ratais souvent mes plats. Comme disait un ami : « Wayé bala nga hame hamadi hamla raye ! » (haha). À un moment donné, je me suis forcée à respecter les doses, sinon ces recettes ne fonctionneraient jamais !

À cette époque, la photographie n’était pas aussi répandue, et les réseaux sociaux à peine nés (ce n’est pas parce que je suis vieille, hein !). Du coup, je n'ai pas de photos pour immortaliser mes premières créations. Mais, même sans cela, j’ai appris tant de choses avec Rachida. C’est elle qui m’a guidée dans ce processus d’auto-apprentissage.

Je me souviens d'ailleurs du premier buffet que j’ai organisé, lors de la soutenance de mon aîné Aliou, un autre étudiant sénégalais qui était arrivé avant moi au Maroc.

  • Lui : « Wa Rama, doma togual pour sama soutenance ! »

  • Moi : « Bien sûr, avec plaisir ! »

J’ai pris un plaisir fou à préparer des canapés, des pastels, des mini-pizzas, et plein d’autres petites choses. Une fois la soutenance terminée, la prof Rahmouni est venue me féliciter, me disant qu’elle avait adoré mon buffet. Ah, vous ne pouvez pas imaginer la joie que j’ai ressentie en entendant ces mots, surtout venant d’une marocaine. Oui, car les Marocaines sont de véritables magiciennes de la cuisine. Ce n’est pas pour rien que la cuisine marocaine est l’une des meilleures au monde : elle est riche, variée, pleine de couleurs et de saveurs. Les tagines, les salades, et les pâtisseries sont juste irrésistibles. Dieu, que j’adore la cuisine marocaine !

Petit à petit, mes compétences en cuisine se sont affinées, et j’ai commencé à innover, à créer de nouvelles recettes. Voilà comment, doucement, ma vision de la fusion entre la cuisine marocaine et sénégalaise a pris forme. Ce mélange de cultures et de traditions : d’un côté, la cuisine marocaine, raffinée et élégante,et douce et de l’autre, la cuisine sénégalaise, riche et savoureuse et épicé.

Je ne remercierai jamais assez Rachida de m’avoir offert ce cadeau précieux : l’amour de la cuisine. Grâce à elle, j’ai découvert un monde infini de saveurs et de créativité.

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